Qui était Saint Marcouf ?

Vénération de saint Marcouf

Saint Marcouf fut vite reconnu pour ses dons de guérisseur. Cela lui permit d’obtenir auprès du roi des faveurs qui lui serviront pour construire l’abbaye de Nanteuil dans le Cotentin. A sa mort, il y fut enterré mais suite aux incursions vikings, ses reliques furent transportées à Coberny près de Reims en 898 mais quelques-unes d’entre elles furent disposées dans d’autres édifices religieux comme à Saint Marcouf du Rochy (volées dans l’église en 2007, l’Association tente de les retrouver).

La tradition rapporte que Saint Marcouf communiqua à Robert le pieux, fils d’Hugues Capet, le pouvoir de guérir les écrouelles, pouvoir qui fut transmis à tous ses successeurs.

Le toucher des scrofulides ulcérés (plaies et grosseurs purulentes) avait lieu lors des fêtes du sacre, puis à chaque grande fête religieuse.

Le roi décrivait avec sa main droite, une croix sur le visage du malade et disait : « Le Roi te touche, Dieu te guérisse. » 

Sur la commune, il existe une source réputée pour guérir les furoncles et l’eczéma.

Chaque 1er mai après la messe de la Saint Marcouf, une procession est organisée vers la source miraculeuse.

En raison du Covid, cette procession fut organisée exceptionnellement en 2020 le 15 août

Saint Marcouf a fortement marqué le Bessin et le Cotentin où plusieurs villages perpétuent son souvenir. On trouve notamment en plus des églises de Saint Marcouf du Rochy dans le Calvados et Saint Marcouf de l’ile dans la Manche qui lui sont dédiées, un vitrail dans l’église de Coutances et un autre dans l’église de Gouville sur mer qui célèbre tous les 1er mai la Saint Marcouf.

Né à Bayeux en 490 d’une famille chrétienne, noble et riche, le jeune homme qui deviendra Saint Marcouf, bénéficie d’une éducation religieuse, apprend les lettres et la Sainte Ecriture. Il se démarque des autres enfants par sa gentillesse, sa générosité envers les pauvres et son éloquence. Rapidement il se tourne vers la religion, aime à prier et encourage les autres à le faire.

Orphelin très jeune, il hérite d’une grande fortune qu’il met à la disposition des pauvres et des démunis et continue à apprendre. Il s’enrichit intellectuellement et spirituellement et s’appauvrit financièrement. Son dévouement est total.

Devant cet état d’esprit, sa réputation grandit et tout son entourage lui voue un profond respect d’autant plus qu’il se consacre principalement au secours des malades, des orphelins et des veuves. Bayeux l’admire, le vénère et l’écoute quand il prêche pour l’amour de Dieu et l’attachement à l’Eglise.

Il consacre une grande partie de son temps à la prière, à la méditation et à la Sainte Eucharistie.

Il est d’un caractère paisible, calme et respire la douceur. C’est un être bienveillant, d’une humilité exemplaire et extrêmement vertueux.

Il vit en accord avec ce qu’il prêche. C’est un jeune homme frêle et même chétif car il mange très peu. Il fait pénitence et châtie même sa chaire. Il se repose rarement, préfère se consacrer à Dieu et aux miséreux.

A 25 ans son dévouement s’accélère.

Saint Possesseur, évêque de Coutances, se battait alors contre les hérétiques qui « infestaient » le monde chrétien et particulièrement la Normandie. Il trouva en Saint Marcouf un disciple dont il put apprécier les vertus et les talents. Il fut ordonné prêtre avec de longues études et épreuves puis fut envoyé évangéliser le Cotentin.

Revêtu d’une silice (chemise ou ceinture de crin qu’on porte sur la chair par mortification), il employait donc ses jours à évangéliser les populations.

Il aurait obtenu du roi Childebert 1er  au début du VI ème siècle, le domaine de Nantus ou Nanteuil sur la côte est du Cotentin pour y fonder un monastère.

Après avoir édifié le Cotentin de ses vertus, il mourut dans les bras de Saint Lô, le 1er mai 558.